« Le Long des Ruines »
Jérémy Perrodeau
Éditions 2024
« Le Long des Ruines » marque le grand retour de Jérémy Perrodeau trois ans après la surprise « Crépuscule » (2017, sélection à Angoulême en 2018) où il est encore question de science fiction. Comme ses deux précédents livres (dont « Isles », publié en 2016, toujours chez 2024) il s’agit de l’histoire d’un groupe d’individus partant d’un point A et devant se rendre à un point B.
Parcours semé d’embûches évidemment.
Si dans « Isles » ils étaient une dizaine, dans « Crépuscule » quatre, les voila réduits à deux dans « Le Long des Ruines ». Deux individus donc qui par le pouvoir de la science se retrouvent dans l’espace mental d’une adolescente tombée dans le coma. Espace mental désertique, hostile et sauvage. Il va falloir la retrouver vite et la ramener à la vie.
Hommage jubilatoire au « Voyage Fantastique », film de Richard Fleischer (de 1966), ou aux « Chasses du Comte Zaroff » de Ernest B. Schoedsak (de 1933), « Le Long des Ruines » mêle habilement voyage physique et intérieur ! Grâce à un découpage de premier ordre, un sens du rythme épatant (action, repos, scènes muettes, scènes de bavardage, tout est parfaitement fluide sans aucun temps mort) et un sens de la couleur admirable (une seule : le bleu-vert mais avec des quantités de dégradés, d’effets d’impressions absolument extraordinaires) « Le Long des Ruines » (mais quel titre, d’ailleurs !) est l’un des grands titres de cette rentrée.
A lire absolument !