Lénon (Hélène Richard de son vrai nom) est une autrice, fanzineuse, dessinatrice, éditrice reperée depuis, gasp ! Des décennies, désormais.
Croisée à plusieurs reprises en festivals ici ou là, je connaissais la valeur de ses engagements en faveur de la création et de l’édition indépendante (notamment par le biais d’Émile a une vache, association remarquable, du côté du plateau de vous-avez-deviné), et la qualité de son travail, mais comme beaucoup, j’attendais ce petit livre dès l’annonce de sa parution.
Durant l’été 2020 (souvenez-vous ! Un été assez singulier, dans une époque qui ne l’était pas moins…), Lénon est invitée à la première édition de La croisière de l’art (un programme d’éducation artistique et culturelle conçu et coordonnée par le FRAC-Artothèque Nouvelle-Aquitaine) : elle accompagne des familles d’un quartier de Limoges à travers un parcours artistique. Ce qui pourrait sembler complètement déconnecté de la réalité et de ses menaces pandémiques sidérantes devient un été de retrouvailles avec soi-même, avec les autres. Une suite de moments simples et modestes, une suite de fragments de vie (et de mort) bien plus vitale qu’il n’y paraissait.
