Cornélius | 2008 | 17,50 €
« Le 25 juin 2005, lassé d’attendre que son pantalon se défroisse, Éric Veillé décide de partir à la recherche du sens de la vie. Equipé d’un carnet à dessin et d’une paire de lunettes, il mène sa quête entre Pornic et Le Pouliguen. Se faufilant entre boulimiques en anorak et Nadine habituelles, il recueille chuchotis, grommelots et ronchonnages dans de petits sachets.
Sous ses yeux, une humanité doucement abrutie profite de l’absence du chef pour siffler au bureau, grignote de petits apéritifs en papotant et attend la mort pour pouvoir dire : « Ah, la voilà ». Les hommes ressemblent parfois à Gérard Jugnot. Ils portent souvent une moustache à la place d’un prénom et regardent leurs semblables mâcher de la nourriture.
Ce n’est pas passionnant mais ça change. L’ennui se glisse dans les plis de la peau et pour se distraire d’un quotidien au goût de francfort industrielle, on évoque les mauvais moments ou les meilleurs, qui sont d’ailleurs les mêmes. On parle, on parle et un jour ça s’arrête. On se rend compte, alors, que pour le sens de la vie, il fallait prendre la sortie d’avant.
De toute façon, à cause des bouchons, on ne serait pas revenu à temps pour le dîner.
Un livre hilarant, qu’on glisse facilement dans la poche pour l’avoir toujours sous la main en cas de morosité passagère ou de vague à l’âme compulsif. »
(Présentation du livre par son éditeur)
« Éric Veillé est né avec une flaque sur la tête, dans une chambre avec vue sur Jésus. Cet enfant timide aime à se coincer derrière le frigo dès qu’on le laisse sans surveillance. Un jour, ses parents l’oublient sur un banc où il reste bien un quart d’heure, terrorisé par les pigeons qui viennent becqueter ses chips.
Devenu adulte, il nettoie ses lunettes et découvre que les gens vivent dans des endroits. Après avoir perdu son emploi du temps en pleine forêt de Fontainebleau, il travaille dans des boulots, parle avec Giselle et se casse une jambe. Entre-temps, il publie six livres sous des noms de personnes qui n’existent pas, pour ne pas être reconnu par les moustachus qu’il a contrariés dans les supermarchés.
Comme passe-temps, ce jeune homme moderne pratique l’expression corporelle en collants et collectionne les gens qui sortent du restaurant. Bricoleur émérite, il a reconstitué la galerie commerciale de Montauban dans son couloir. Quand il ne dessine pas des gens vus de dos, Éric Veillé ambitionne de fonder une ONG qui réintroduira le rire dans les Pyrénées. »
(Présentation de l’auteur par son éditeur ; on peut le dire sans fléchir, ils ont de l’humour chez Cornélius).