Nada éditions | 2019 | 8 €
Depuis le temps, on pense toujours avoir un peu fait le tour des manières d’aborder la critique du modèle économique en vigueur dans le monde dans lequel on vit.
La pensée libertaire fustige évidemment le capitalisme et l’ultra-libéralisme, deux autres angles pour approcher la chose économique en question, et semble difficilement conciliable avec la notion même d’économie telle que celle-ci est incarnée depuis toujours (ou presque) : si quelqu’un s’enrichit, c’est forcément et systématiquement au détriment d’un autre, comment pourrait-il en être autrement ?
La société dans laquelle nous vivons et évoluons aujourd’hui a choisi de tourner le dos à l’essentiel des valeurs portées par les libertaires au fil du temps, et il serait facile de lister une énième fois tout ce qui oppose les chantres d’une économie comme moteur sociétaire (les échanges de biens et services, la production, son encadrement, les « richesses » qu’elle génère) aux pourfendeurs des rapports économiques inégaux, sélectifs, injustes.
Ce petit bouquin n’est pas un programme révolutionnaire. Il propose simplement de lister quelques idées, quelques notions qui permettraient de conjuguer les deux mondes avec un peu plus d’acuité sur le versant strictement humain : comment injecter un peu plus de responsabilité sociale, d’entraide et d’équilibre dans un autre monde qui lorgnerait d’abord sur une satisfaction collective plutôt que l’enrichissement ciblé d’une sinistre minorité.