Le Passager Clandestin | 2020 | 13 €
La période pandémique que nous traversons aura plus que jamais appuyé sur la difficulté de trouver le bon équilibre du vivre ensemble, et de le conjuguer avec l’endroit où l’on décide de le faire. L’opposition ville-campagne est toujours expéditive, mais les différents confinements auront certainement souligné les avantages et les inconvénients de chaque possibilité, lorsque c’en est une.
Hors, la métropolisation du monde semble une machine bien lancée, et inarrêtable. Pas un seul bourg de banlieue qui ne subisse son nouveau lotissement, pas un quartier qui ne soit « revisité » avec davantage de logements, d’espaces divers et variés à vendre, à louer, à habiter, au détriment de tant de choses. La ville s’étend, la ville grandit, la vile grossit, et avec elle la quantité de maux qui l’accompagnent : le stress, l’intensité sociale, la mobilité nécessairement permanente, la pollution… Et s’i fallait quitter la ville ? Est-elle réellement encore cette promesse d’hier, cet horizon de réussite à atteindre, loin du milieu rural, de la soi-disant isolation de la campagne ?
Alors que l’on aura jamais autant ressenti les dégâts de la sur-industrialisation et de la sur-consommation, et si la réflexion sur un monde « moins pire » passait par une critique mise à jour de la grande ville ?