Gorge Bleue | 2019 | 17 €
En cette année d’élections législatives qui aura souligné une énième fois la fragilité de la légitimité de la représentation du peuple par ses élus, ce livre fait écho à bon nombre de réflexions, solides ou non, que tout un chacun aura eu le loisir d’alimenter.
Marie Cretin Sombardier est philosophe et juriste de formation, et une partie de son travail de thèse gravite autour des figures de Robespierre et de Condorcet, en questionnant la démocratie, ses ressorts, ses travers, ses limites. Avec un bagage en droit constitutionnel conséquent, elle déploie comme elle le peut le fond de sa pensée, qui ne manque ni de pertinence, ni de prise avec le réel : manifestement, les Gilets Jaunes lui auront fourni du grain à moudre pour alimenter sa critique du processus démocratique, dans ce qui un premier essai prometteur.
Si le grand écart entre les principes de réalité qui éloignent 18e siècle du 21e peut paraître délicat, il se trouve que le dialogue entre les aspirations démocratiques du peuple et sa représentation demeure évidemment méchamment déceptif, il va sans dire.
Qu’est-ce que la démocratie signifiait en 1789 ? Quelles ont été les étapes essentielles qui ont conduit à sa mise en place ? Quid de l’évolution du cadre constitutionnel qui régit tout cela, en partant de figures historiques révolutionnaires (progressistes, réformistes) en passant par le mouvement des Gilets Jaunes : voilà un petit essai qui décidément paraît tomber à point.